Installation vidéo sans dimension sonore. Double projection écranique 1920 x 1080, recto/verso d'un écran en tissus noir. Présentation en boucle en mode asynchrone. L’Énergie hydraulique est à la base de la révolution industrielle qui nous a conduits à l’accélération de la vitesse (Rosa, 2020) et à laquelle nous participons dans notre quotidien. Notre société est construite de manière à ce que l’accélération et la frénésie de la vie urbaine s’imposent comme mode de vie, indépendamment des conséquences individuelles ou environnementales. Comme le mentionne Philippe Granarolo: “La culture ne se trouve plus en adéquation avec le groupe qui l’a fondée, elle survit, mais elle a cessé d’être en harmonie avec son environnement.” Un élément en deux temps tente de représenter les temporalités dichotomiques culture/nature. Et la désynchronisation des rythmes temporels de nos réalités naturelles et sociales qui en découle. Par la projection vidéo d’un cours d’eau naturel en hyper ralentit (240is.) en opposition à une projection vidéo à vitesse normale (30is.) d’une chute d’eau à débit contrôlée à des fins industrielles, dans un canal artificiel datant du XVIIIe siècle. L’artiste tente de d’éveiller la sensibilité du spectateur sur les effets aliénants individuels, sociaux et environnementaux de l’accélération de la vitesse dans notre société.