Oxymore 2.1

Installation vidéo 1920 x 1080 selon des concepts d’accumulation et d’opposition de deux projections vidéo murales face à face présentées en boucle, sans dimension sonore. D’un côté, une projection murale de grand format d’une marche en hyper ralenti sur un sentier aux abords d’une forêt fait face à un montage vidéo illustrant l’accélération sociale, projetée dans un espace restreint, entre deux cimaises placées à seulement huit pieds de distance entre elles. La vidéo de la marche a été filmée à 240is. Sa projection pleine grandeur sur un mur donne l’illusion que le spectateur a accès à ce chemin. Qu’il peut l’emprunter afin de rejoindre la forêt. L’hyper lenteur de la vidéo donne aussi l’impression que la forêt recule à mesure que le marcheur avance vers elle. La vidéo de la marche est en opposition à l’autre vidéo qui donne une perception d’être enfermée dans une boite, prisonnier de l’accélération que véhicule la vidéo. Les scènes de la vidéo de l’accélération sociale ont été filmées en simultanées selon deux angles de prises de vues naturelles, latérales et frontales avec un cadrage général en plan large Lors du montage final de la vidéo de l’accélération sociale plusieurs scènes ont été superposées et mise en transparence pour ne faire qu’une seul séquence. Cette séquence se répète plusieurs fois dans le même ordre, conformément à nos routines quotidiennes et la vitesse a été modifiée avec un effet temporel en accéléré 600 fois, afin de renforcer l’idée du phénomène aliénant et des dangers véhiculés par l’accélération de la vitesse. Les deux vidéos projetées en simultanées, en boucle et de manière asynchrone, provoquent une tension, voire un phénomène aliénant ou une déstabilisation entre les deux rythmes opposés de chacune des projections murales. Conséquemment, cette œuvre est représentative des antipodes temporels auxquels nous sommes soumis au quotidien en tant qu’individu intégré à une société de performance croissante, en quête constante d’accélération.